À l'heure actuelle, on décrit classiquement :
1. la période
prénatale (in utero ou avant la naissance) n'a pas été décrite par Scott et Fuller dans leur
livre ;
2. La période néonatale commence à la naissance pour s'achever au 14ème jour, période approximative de l'ouverture des
yeux ;
3. La période de transition (de 2 à 3 semaines) s'étend de l'ouverture des yeux à
l'apparition de l'audition.
4. La période de socialisation commence à 3 semaines pour se finir à 3 mois ;
5. La période juvénile court jusqu'à la puberté qui, selon le format et
la race de chien, est extrêmement variable (jusqu'à 18 mois).
Vous avez souvent entendu dire que, chez nous, humains, tout se joue, ou presque, avant 6 ans, d'après le fameux livre de Fitzhugh Dodson.
Chez le chien, pour parodier Dodson, tout se joue avant 3 mois.
Cette affirmation est d'une grande importance :
1. Une grande partie du développement comportemental du chien, jusqu'à au moins 8 semaines (âge légal
de la vente ou l'adoption), se passe, en général, chez l'éleveur, d'où l'importance
des conditions d'élevage.
2. Puis, les apprentissages se continuent chez les nouveaux maîtres qui ne doivent pas " louper le coche " de cette période sensible (prévention
des troubles du développement pendant la période de socialisation)
Mais le chien, contrairement à son ancêtre le loup, a conservé des caractères juvéniles dans sa morphologie (petite taille, boîte crânienne comparable à celle des louveteaux…), mais également, et c'est plus intéressant pour nous, dans ses comportements (domestication du chien).
Le chien adulte a un comportement ludique (comportement de jeu) bien plus développé que celui de ses cousins sauvages. Certains vont même jusqu'à avancer que le chien domestique adulte est resté au stade de l'adolescence : on parle de néoténie.
Le contact avec l'homme depuis plus de 15 000 ans a développé les possibilités cognitives du chien qui sont bien plus développées que celles du loup.
Cette particularité offre au chien une chance de récupération lors de troubles comportementaux : ce que l'on nomme la résilience, chère à notre ami Boris Cyrulnik.